Dans cette composition, Charlotte Pivard explore la puissance évocatrice du bleu et du blanc pour suggérer l’essence d’un paysage montagneux hivernal. Les coups de pinceau vigoureux et texturés instaurent un dialogue constant entre lumière et ombre, faisant affleurer l’image de sommets enneigés sans jamais la figer. Cette dynamique picturale s’inscrit dans la lignée des recherches de Nicolas de Staël sur l’équilibre entre masse et espace, et des paysages alpins de Hodler où la verticalité devient souffle.
La composition asymétrique attire le regard vers le haut, conférant à l’œuvre un caractère d’élévation et de majesté qui n’est pas sans rappeler le « sublime » décrit par Edmund Burke et repris par Kant : un sentiment mêlé de fascination et d’effroi face aux puissances naturelles. Les nuances de bleu, du cobalt profond au bleu pâle, créent une profondeur mystérieuse – un « bleu de distance » que l’on retrouve chez Yves Klein ou dans les ciels métaphysiques de Giorgio de Chirico.
Les blancs éclatants, en contraste avec les bleus intenses, renforcent l’impression de froid et de pureté, évoquant ces « immensités calmes » dont parlait Lamartine. La technique, qui associe empâtements et transparences, offre une complexité visuelle et tactile invitant à l’exploration lente du regard. Entre abstraction et suggestion de formes naturelles, l’œuvre convoque l’imaginaire du spectateur et transforme la peinture en espace contemplatif – lieu de projection intérieure et de résonance sensible.
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500,00 €Precio
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